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L’Avent – un temps d’attente active
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Les mois de novembre et décembre sont les mois de l’attente. Quelque chose va arriver, on va venir et nous prenons plaisir au décompte temporel: encore deux mois puis, fin novembre, la première bougie de l’Avent…
Cela s’approche à grands pas, trois semaines, encore deux, plus qu’une… nous y sommes!
Enfant, le calendrier de l’Avent était pour moi un précieux soutien au fil de cette attente et je me réjouis que ce calendrier revienne « à la mode », une belle façon d’inscrire nos enfants dans la perspective du temps qui s’écoule; que tout ne peut pas être saisi tout de suite et de n’importe quelle façon.
Avec l’âge adulte, et particulièrement dans les églises, les couronnes prennent le relais pour scander le temps. Il est assez étonnant, quand on y réfléchit bien, que nous puissions chaque année revivre l’attente fébrile de Noël dont nous savons avec assurance qu’il adviendra le 25 décembre quoi qu’il arrive.
Nous trouvons là toute la force du rituel bien compris, qui rend nouveau ce qui est ancien et qui donne à attendre ce qui est déjà advenu !
Ne boudons pas notre plaisir, nous connaissons par coeur l’histoire historico/mythique de cette naissance inattendue, de cet accouchement précaire, de ces visites pastorales ou angéliques à un bébé couché dans une mangeoire. Nous avons pourtant besoin de réveiller chaque année notre attente, nous avons besoin de relire, de réécouter ces récits merveilleux pour toujours aiguiser – et je devrais écrire ré-aiguiser – notre capacité de surprise, pour la tenir éveillée.
Il serait tellement aisé de s’endormir dans l’habitude qui est, à n’en pas douter, la contrefaçon la plus inacceptable du rite. Expliquons-nous: si l’habitude reproduit mécaniquement les mêmes actions, donc sans beaucoup d’intérêt, le rite, qui extérieurement lui ressemble comme un frère, reproduit les mêmes gestes, certes, mais idéalement du moins, en les référant à un sens premier et fondateur qui, dès lors, reste existentiel, d’où son importance. L’expérience de l’attente est une expérience nourrissante et vivifiante.
Dès lors, mes très chers frères et soeurs, je vous souhaite un temps de l’attente, un temps de l’Avent, vécu dans l’excitation croissante du rappel de cet « heureux événement » dont nous allons, en communauté et en famille, je l’espère, célébrer la mémoire.
Jacques Hostetter
Pour placer les quatre dimanches de l’Avent sous le signe de l’espérance, retrouvez chaque semaine sur le site internet d’ACAT France une personne à soutenir par la prière.