En attendant Pâques – 4

Du 12 au 18 mars, notre pasteur a présenté la méditation de l’émission Évangile et Vie sur RCF Vendée (Radio Chrétienne Francophone, un réseau de 63 radios locales).

Le mercredi 15 mars,  l’Évangile du jour dans le lectionnaire catholique était dans Matthieu 20:17-28.

Vous trouverez ci-dessous le commentaire du Pasteur Hostetter.

(Attention : Ces réflexions gardent les caractéristiques de la communication orale.)

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Moi, j’aime bien cette Maman. Elle demande pour ses deux fils, Jacques et Jean ce qu’il y a de meilleur… être assis les plus proches possibles de Jésus et pas à n’importe quel moment : Quand il siègera dans son Royaume.

Elle y croit cette femme, dur comme fer. N’est-ce pas remarquable une foi comme celle-là et puis, avouons-le, y avait-il une demande plus sensée que celle-là ? Quand on aime quelqu’un, un homme ou une femme, n’avons-nous pas envie d’être à ses côtés, d’être son plus proche prochain ?

Remarquez que Jésus ne s’offusque absolument pas de cette demande mais objecte simplement que cette maman, en dépit de sa bonne intention, ne peut mesurer, pas plus que ses fils, Jacques et Jean, les tenants et aboutissants de sa requête.

Alors notre maître, comme à son accoutumée, entre dans une démarche pédagogique : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? ».

Fameuse question ! Avouez que nous nous attendrions à ce que, avec humilité et un peu de honte aux joues, Jacques et Jean disent : Non, Seigneur toi seul peut endurer cela… Mais pas du tout ! Ils n’ont pas peur de répondre : Oui, nous le pouvons. Et Jésus acquiesce : Oui, vous boirez la coupe que je vais boire… tout en ajoutant que pour l’attribution des sièges dans le royaume, c’est Dieu – et Dieu seul – qui décidera.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! La jalousie, ce sentiment détestable qui conduit à tant de folies et de fautes, est là… tapie dans la pensée des dix autres apôtres. Eux n’ont pas eu le courage de formuler cette demande mais la jalousie, qui ronge leur cœur, témoigne qu’ils auraient chacun voulu occuper ces places privilégiées. Et, dès lors, leur indignation devient manifeste… Et ils s’en prennent, non pas à la mère, mais à Jacques et Jean eux-mêmes…

Soit dit en passant, ceci nous rappelle que lorsque nous estimons avoir des reproches à faire à quelqu’un, la moindre des choses, c’est de nous adresser à la bonne personne ! Mais ce n’est pas là le plus important et je ne voudrais pas que nous soyons distraits de la pointe de cette narration…

Le plus important c’est que Jésus profite de cet incident pour rappeler sa mission première : celle d’être venu non pour être servi, mais pour servir et être offert en rançon pour la multitude.

Sachons nous en souvenir dans notre quotidien. Certes nous avons le droit de rechercher la plus grande intimité possible avec le Christ, en fonction de tout ce qu’il représente pour nous, mais n’oublions jamais que, si nous voulons lui être fidèles, nous devons, nous aussi, entrer dans une démarche de service auprès de ceux et celles que nous côtoyons durant notre existence.

 

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