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En attendant Pâques – 5
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Du 12 au 18 mars, notre pasteur a présenté la méditation de l’émission Évangile et Vie sur RCF Vendée (Radio Chrétienne Francophone, un réseau de 63 radios locales).
Le jeudi 16 mars, l’Évangile du jour dans le lectionnaire catholique était dans Luc 16:19-30.
Vous trouverez ci-dessous le commentaire du Pasteur Hostetter.
(Attention : Ces réflexions gardent les caractéristiques de la communication orale.)
Voilà un texte vraiment étonnant qui bouscule tous les schémas habituels de pensée. Une petite histoire, une historiette… Ne la prenons pas au pied de la lettre, n’essayons pas d’imaginer à quoi ressemblent l’enfer et le paradis. Ce n’est pas un enseignement dogmatique sur ces choses-là ! Attachons-nous plutôt à ce que Jésus raconte, à ce qu’il nous enseigne à travers cette histoire, pour notre vie aujourd’hui, ici-bas.
Au niveau du contenu, Jésus – une fois de plus – renverse tous les codes habituels de notre société :
Parlons-en d’abord de ce pauvre. Il s’appelle Lazare, littéralement « Dieu aide » !
Ah, ce n’est pas un nom anodin. C’est celui du disciple, frère de Marthe et Marie, que Jésus ramène à la vie… C’est aussi le nom du fils d’Aaron, le Grand Prêtre en service lors de l’entrée dans la terre promise des hébreux délivrés de l’esclavage en Egypte.
Et je pourrais continuer l’énumération. Mais vous l’avez compris, ce texte nous rappelle en priorité la fidélité de Dieu ; la fidélité d’un Dieu « Lazare », d’un Dieu qui aide le malheureux, le moins que rien qui quémande les miettes qui tombent de la table des riches, insensibles à ses souffrances et à son « mal être ».
L’Evangile, la Bonne Nouvelle, c’est la possibilité d’un renversement, d’un nouveau départ… Les derniers seront les premiers… et tout se joue ici-bas. Car le riche de notre historiette n’est finalement, au plus profond de lui-même, pas si mauvais que cela ! Après avoir demandé que ses lèvres soient mouillées, il intercède pour ses frères, s’oubliant lui-même… Mais il est trop tard ! N’avait-il pas Moïse et les prophètes ?
Et Jésus dans tout cela ? Nous avons coutume de penser, dans le christianisme, que si Moïse et les prophètes suffisaient il n’y aurait pas besoin de l’œuvre de Jésus-Christ ! Pourtant Jésus, en tout humilité, dit le contraire, en s’appuyant sur Abraham en personne : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourrait même ressusciter d’entre les morts : ils ne seraient pas convaincus ».
Alors, tout s’illumine ! Nous comprenons que ce texte nous devons le recevoir à la lumière de Pâques. Jésus est proclamé vivant… relevé d’entre les morts… nous pouvons être au bénéfice de cette victoire de la vie sur la mort, mais tout se « joue » maintenant, à notre décès il sera trop tard pour « rattraper » notre vie, trop tard pour aimer nos frères et sœurs, trop tard pour vouloir le bien.
Nous avons Moïse, et les prophètes, et Jésus… Confions-nous en leurs enseignements et nous serons emmenés auprès d’Abraham, le père de tous les croyants, l’homme qui s’est engagé sans regarder en arrière, dans une foi sans faille envers celui qui ne réclame guère des sacrifices sanglants mais un cœur aimant, soucieux des autres.