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En attendant Pâques
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La semaine dernière, notre pasteur a présenté la méditation de l’émission Évangile et Vie sur RCF Vendée (Radio Chrétienne Francophone, un réseau de 63 radios locales).
Le dimanche 12 mars, l’Évangile du jour dans le lectionnaire catholique était dans Matthieu 17:1-9
Vous trouverez ci-dessous le commentaire du Pasteur Hostetter.
(Attention : Ces réflexions gardent les caractéristiques de la communication orale.)
Qu’auriez-vous dit sur la montagne dite de la transfiguration ? Qu’auriez-vous dit si vous étiez à la place de Pierre, Jacques et Jean, les trois disciples les plus proches de Jésus. Pensez un peu, ils viennent de passer plusieurs années dans son sillage, dans le sillage du Fils de l’Homme.
Ils l’ont entendu annoncer l’Évangile, ils l’ont vu accomplir les signes du Royaume promis et voici que – maintenant – il leur apparaît dans toute sa splendeur, devisant avec deux des figures majeures de la Première Alliance :
Évidemment qu’il est bon d’être là ! C’est un de ces moments privilégiés qui font que l’existence mérite d’être vécue. Ces moments, nous en connaissons tous et nous voudrions alors que le temps s’arrête :
Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours !
Vous avez reconnu ces vers de Lamartine, dans son poème « Le lac »
Alors, Pierre s’exprimant au nom des trois disciples voudrait prolonger ce moment à l’infini, dresser des tentes, pouvoir profiter tout à loisir de la présence du Christ, de Moïse et d’Élie. Ils se sentent tellement bien Pierre, Jacques et Jean, tellement à l’abri en présence de ces trois figures lumineuses qui expriment à l’envi la relation positive à l’Autre, avec un A majuscule, à Dieu…
C’est ce que nous pouvons nous-mêmes ressentir lors d’événements particuliers et exceptionnels qui jalonnent notre vie :
Jésus, permet que nous restions ici… dressons des tentes… installons-nous dans le confort de ce moment privilégié.
Mais il y a alors cette voix… qui nous laisse sans voix… et qui, dans une certaine mesure nous terrasse, Jésus est le Fils bien aimé de Dieu… non pas ontologiquement, non pas par nature, mais parce que Dieu – nous dit le texte – a trouvé en lui sa propre joie…
Quelle belle image : Jésus est bien cet être véritable, aimant et charitable, juste et sincère, qui symbolise ce que devrait être l’Humanité.
Allons-nous rester en Haut de la montagne et garder cela pour nous ou allons-nous partager cette Bonne Nouvelle ? Pour Jésus lui-même pas de doute, il faut redescendre de la montagne, là où se passent réellement les choses, là où nous pouvons apporter les valeurs qui l’animèrent sa vie durant…
Ces valeurs, ce message révolutionnaire et libérateur qui devait le mener, et il le pressentait, à une mort prochaine mais qui ne serait qu’un jalon vers la victoire finale : celle de la vie sur la mort, la libération par excellence : celle de Pâques !