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Jésus est-il Dieu?
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Une des richesses du Protestantisme, c’est son caractère pluriel. Nous nous abreuvons toutes et tous à la même source : Les Écritures judéo-chrétiennes (les livres bibliques), mais nous ne les comprenons pas nécessairement de la même façon, ce qui ne nous empêche pas d’être profondément des frères et sœurs en Jésus-Christ.
Bien sûr, Jésus est et demeurera toujours au centre de l’affirmation de notre foi. Mais pour certains, la question de sa divinité est moins importante que celle de son message.
Dans cet article, traduit de l’anglais (cliquez pour le lire), le chrétien évangélique David Wilkerson soutient que le seul critère du salut est de croire que Jésus est Dieu: la question essentielle, pour lui, c’est celle de savoir si Jésus est le Christ, le Fils Unique venu du Père, Dieu fait chair, le Sauveur du monde, ou bien s’il était un homme ordinaire, et non pas un Dieu, pas le Sauveur ressuscité qui siège avec Dieu dans la gloire. Il cite le livre des Actes et les épitres de Paul pour étayer sa thèse de la divinité de Jésus.
Le pasteur néo-zélandais Alan Webster affirme, au contraire, que Dieu seul mérite notre adoration, et que Jésus n’a jamais dit qu’il était la source ou le but de tout ce qui existe, ni demandé que le monde s’incline devant lui.
Il est vrai, cependant, que Jésus a dit : «celui qui m’a vu a vu le Père» (Jean 14:9). Que cela peut-il signifier? Dans son article dans le numéro de mai 2018 d’Évangile et Liberté, sur La Primauté de la Foi sur les Doctrines (la première des cinq grandes affirmations exprimant les convictions du mensuel), le pasteur
Dans le récit de Matthieu 16, Pierre dira sa réponse, personnelle : «tu es le Christ, le fils du Dieu vivant.» Jésus qualifie alors Pierre de bienheureux (makarios, comme dans les Béatitudes) et lui dit qu’il fondera l’Église; mais quelques versets plus loin, le qualifie de Satan quand il veut dicter à Jésus ce qu’il doit faire, lorsqu’il le contraint. Autrement dit, lorsque j’apporte ma propre réponse à cette question de l’identité de Jésus, je suis dans la foi «bienheureuse», mais lorsque je veux enfermer le Christ dans mes volontés, mes mots, lorsque je veux le définir en le limitant, je suis alors «satanique». Le bouleversement est là: la foi est une réponse individuelle et, par essence, libre. À l’inverse, la prétention à la vérité absolue s’oppose à la foi.
Écoutons enfin la pasteure Florence Blondon dans cette prédication sur « Je crois, Seigneur: viens au secours de mon manque de foi! » (Marc 9:14-27):
Est-ce qu’il est Dieu? Est-ce qu’il est homme? Est-ce qu’il est Dieu lui-même, est-ce qu’il est fils de Dieu, est-ce qu’il est la Parole? est-ce qu’il n’est que humain, que divin…? Oh là là! Depuis le début du christianisme on ne parle que de ça. Moi, ce qui m’intéresse, c’est ce Dieu que je rencontre à travers Jésus Christ; et ce qu’il fait dans ma vie. En effet, ma vie est magnifiée, ma vie est merveilleuse parce que j’ai fait cette rencontre avec Dieu. Il est à côté – là-dessus je n’ai aucun doute! Alors finalement, qui est Dieu? Qui est Jésus? Je n’ai pas la bonne théologie, je n’ai pas la bonne réponse, et quelque part je m’en fiche! Vous aussi, vous avez une manière de penser qui est Dieu, qui est Jésus. Chacun, nous l’abordons de manière différente; mais peu importe. Ce qui est le plus important, c’est que Dieu nous aime. C’est cela aussi, être chrétien, avoir la foi!