Méditation de vacances

Un texte proposé à notre réflexion par Jacques Hostetter, notre futur pasteur

4-Arbre-ete

« Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point. Tout ce qu’il fait lui réussit ! »

Psaume 1, verset 3

Ah les vacances ! Tant attendues, tant espérées et si vite disparues dans les méandres de nos « petites cellules grises »… La Roche sur Yon, les Sables d’Olonne, la Tranche sur Mer, Noirmoutier… le soleil, les plages, l’océan… l’été qui nous offre souvent un temps caniculaire où nous passe- rons une part de notre journée, aux heures les plus chaudes, à chercher quelque ombrage rafraîchissant.

C’est sous l’arbre, dit le sage, qu’il fait bon se souvenir des temps passés qui seuls nous appartiennent totale- ment. Le présent passe avec fulgu- rance et nous n’avons sur lui que peu d’emprise. Seul le présent compterait, mais existe-t-il vraiment, s’interroge les philosophes dès l’Antiquité.

L’écrivain Bernard Werber, connu pour sa « Saga des fourmis » a imaginé un « Arbre des possibles », où il se repré- sente les futurs possibles sous forme d’arborescence. Eliminer les risques de l’aléatoire, de l’incertitude, de l’inconnu. Pour moi, le futur est et restera Terra Incognita ! Les utopies ont toujours existé !

La thématique de l’arbre n’est pas récente. Les philosophes ont représenté le Savoir sous la forme d’un arbre enraciné. Certains s’emploient à dresser leur arbre généalogique et quel enseignant de religion, ou responsable de catéchèse, n’a-t-il pas utilisé, pour expli- quer à ses élèves le foisonnement complexe des Églises, protestantes ou non, l’image d’un arbre riche de ses nombreuses ramifications. Admirable pédagogie : partir des racines judaïques pour grimper et arriver au feuillage complexe des mouvements religieux les plus exposés au gré des vents de l’inspiration.

La quiétude du sage est en lui et non dans l’agitation du monde ! Elle est en soi et nulle part ailleurs. Le psalmiste l’a compris, lui qui compare celui qui lit et médite l’enseignement de Dieu sans relâche à un « arbre planté près des ruisseaux qui donne ses fruits en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point ».

Le temps du repos estival est le moment propice de l’immobilité. On se plante, s’enracine et alors, mais alors seulement, on germe !

Alors, en cette fin d’été, étendez quelques branches et offrez-vous aux rayons divins d’Hélios. « Chloro- phyllisez-vous », « Photosynthétisez- vous », c’est le moment ! Les plus anciens parmi nous sont les plus hauts et les plus sages, leurs racines sont aussi les plus profondes. Plus exposés et plus près du but ultime, ils portent les plus jeunes qui les écoutent et qui porteront à leur tour de nouveaux feuillages. J’en verdis de plaisir…

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